dimanche 4 octobre 2009

Improvisation #2 (2ième partie)

Voici la suite de mes réflexions sur mes "textes fondateurs". D'abord voici le texte du psaume (8) qui est le focaliseur de mes pensées.

R/ O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :

les troupeaux de boeufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

R/ O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre



Ce beau psaume qui dans ma jeunesse berçait mon émerveillement et que j’ai perdu de vu, lorsque « je suis devenu grand » et que je viens de retrouver au début de ma quête spirituelle au printemps 2006 (par ma découverte de Plotin (traité sur le beau) et du pseudo-Denys (traité de la théologie mystique). Je remarque une belle descende déguiser en monter dans la lecture de notre psaume. Regardons brièvement chaque marche de cette élévation profonde.

On commence par s’émerveiller de la grandeur de Dieu et on finit par un idem. Pas de grand mystère, tout vient de Lui et retourne à Lui tout comme la pluie. Nous avons donc affaire ici à une quête intérieur, du genre de celle que relate, non pas tellement la « via » (voie) que nous devons suivre, que le récit des transfigurations du « viator » (cheminant) par son cheminement dans cette voie. Bref le récit d’une Illumination pur et simple.

La première strophe nous introduit dans les hauteurs que les cœurs simples atteignent du fait justement de leur petitesse. C’est exactement le type classique du héro des légendes (qu’on a rebaptiser aujourd’hui du nom d’anti-héro). Souvent un laissé pour compte qui avait la pureté du cœur nécessaire pour mener à bien sa quête de sa vie. Rappelez-vous la prière de Jésus sur la sagesse du Père de caché aux grands ce qu’il révéle aux petits. Ou bien penser encore à la parabole du jugement dernier : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères … ». Le Bien tout comme la vérité ou mieux encore que l’amour rayonne par lui-même sa vertu propre. Nous sommes les cierges qui permettent à Dieu de rayonner dans le monde.

C’est cet abandon filial dont parle la strophe suivante. Pensez-s’y deux secondes, Ce force-t-on a aimer? Non on se laisse habiter par l’amour. En plus Dieu à fait de nous une bête sociale et intelligente, donc l’amour entre nous et la liberté EST naturelle et va de soi, si on est vraiment authentique envers nous-même, non? On achève par un rappel de la grandeur de Dieu par un hommage à sa sollicitude envers nous.

Ici est le point tournant du psaume. Nous avons un teste en humilité. On vérifie, par l’énumération de notre dignité si nous avons assimilé et surtout assumer la grandeur de l’humilité. Nous sommes V .P. et non P.D.G. Par la description de notre « champ de compétence », on procède au désamorçage des piège du notre ennemis juré. Saint Paul nous le dit dans une belle formule lapidaire : « Pour les purs, tout est pur; ... » . Mais c’est encore Jésus qui nous met exactement sur la piste par la 2ième Béatitude : « Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! » Ce point revient quelques fois dans les livres saints : « Le Christ s’est fait pauvre, pour nous enrichir de sa pauvreté. » Vous voyez donc la vraie nature de notre dignité. Humilité = douceur = abandon = liberté = paix & joie. Et nous revenons au début qui est en faite la finalité de toute créatures saintes.

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