vendredi 24 avril 2009

FRÈRE ALFUS !!!

Aujourd'hui je met une très belle histoire, celle de la légende du frère Alfus qui dormi 100 ans. Elle est merveilleusement mis en vers par notre grand poète national, j'ai nommé Émile Nelligan. Vous ne le savez peut-être pas, mais ces parents se sont mariés à Rimouski (ma ville natale). Que cette belle ode vous apporte l'illumination pascale !

Frère Alfus

I


Ce fut un homme chaste, humble, doux et savant
Que le vieux frère Alfus, le moine des légendes.
Il vivait à Olmutz dans un ancien couvent.

Il avait un renom de par beaucoup de landes,
Son esprit était plein d’un immense savoir
Car la Science lui fit ses insignes offrandes.

De tous bords l’on venait pour l’aimer et le voir ;
Son chef s’était blanchi sous des frimas d’idées
Mais son penser restait sur un point sans pouvoir.

Parmi les grandes paix des retraites sondées,
Dès l’aube, tout rêveur il venait là souvent
Quand les herbes chantaient sous les primes ondées.

Il écoutait la source et l’oiseau, puis le vent,
Et comme en désespoir de solver le mystère
Il retournait pensif toujours vers son couvent.

On le vit se voûter comme l’arbre au parterre.
Peu à peu dans son âme une tempête entra
Car le Doute y grondait comme un rauque cratère.

Du glaive de l’orgueil l’humble foi s’éventra
Et le vieux moine allait portant sur ses épaules
Les douleurs que l’enfer sans doute y concentra.

Parfois il se disait marchant sous les hauts saules,
L’index contre la tempe et le missel au bras,
Dieu peut-être est chimère ainsi que vains nos rôles.

À quoi nous servirait ainsi jusqu’au trépas
De cambrer nos désirs sous les cilices chastes
Et vivre en pleine mort pour un ciel qui n’est pas ?

Son coeur confabulait avec des voix néfastes,
Le ciel, l’arbre, l’oiseau, la terre était joyeux
Et le Moine était triste au fond de ces bois vastes.


II
LA VOIX DANS LA VISION

Or un jour qu’il allait doutant ainsi des cieux
Doutant de l’infini de leurs béatitudes
Un Paradis lointain s’entr’ouvrit à ses yeux.

Et le front tout ridé par les doctes études
Contempla tout à coup ébloui, frémissant,
Une lande angélique aux roses solitudes.

Par un soir féerique un Archange puissant,
Fils de Dieu descendu des célestes Sixtine,
Dans le rêve m’a peint son pays ravissant.

Et c’est un paysage aux lunes argentines
Tel qu’en rêva parfois le moine Angelico
Dans la nef d’où montaient les oraisons latines.

Avec ses fleurs d’ivoire où rôde un siroco
Tout cet Éden frémit d’étranges cantilènes
Qu’aux cent ciels répercute une chanson d’écho.

Et le silence embaume au soupir des haleines
Et la grande paix choit ainsi qu’un baiser bleu
Vers le mystère où dort un essaim de fontaines.

Et l’air est sillonné d’étrangetés de feu
Et des vapeurs du ciel tombent comme en spirales
Autour du moine Alfus qui s’endort peu à peu.

Sous les mousses en fleurs les sources vespérales gazouillent.
Frissonnant au frais de leur bocal
Roulent des scombres d’or sous les harpes astrales.

Et tout à coup éclate un timbre musical
Une voix d’oiseau bleu berçant la somnolence
De ce moine égaré du sentier monacal.

Elle bruit sonore au loin dans le silence
Comme un reproche pur longuement modulé
Au doute confondu de l’humaine insolence.

Puis voici qu’elle approche avec un son moulé,
Elle s’enfle plongeant sa voix dans son oreille
Où son hymne éternel tout un siècle a roulé !

Puis sa large harmonie à de la mer pareille
Baisse dans le gosier céleste de l’oiseau
Et lente, elle lui parle au sein de la merveille :

« Alfus, mon fils Alfus, sous ce divin arceau
Je t’ai laissé dormir aux chants de mes orchestres,
Chants doux, plus doux que ceux de ta mère au berceau.

« Couché dans le repos des ramures sylvestres
Tu sommeillas brisé, plein d’un orgueil transi,
Dans la sérénité de ces exils terrestres.

« Retourne sur la Terre, un moment revis-y
Ne fût-ce que pour mettre en désarroi le Doute.
Retourne enfin au monde, on ne meurt pas ici ! »

Puis Alfus s’éveillant voit sa Vision toute
Qui s’est close en chantant. Il est saisi d’effroi

Et le Soleil de l’Aube est là poudrant la route.


III
RETOUR AU MONASTÈRE

« Comme tout a changé.
Je trouve une paroiSur ce chemin qu’hier je parcourais encore.
Tout se meut, l’on dirait, sous une étrange loi.

« Ô mon Dieu ! Suis-je fou ? Qu’est-ce que cette Aurore ?
J’ai quitté ce matin même mon vieux couvent ;
Quelle évolution de monde que j’ignore ?

« Le bois n’est donc plus là. Mais ces femmes avant
Ne venaient pas puiser au grand puits solitaire.
Suis-je au chemin d’Olmutz ? dites là paysan ? »

Celui qui monologue a la figure austère ;
Des bons frères d’Olmutz il porte le manteau.
Que signifie alors ce nouveau monastère ?

Le jardinier perplexe un coude à son râteau
S’arrête. Ils se sont vus prunelles étonnées.
L’Angélus allemand chantait sur le coteau.

Alfus gravit le seuil fait de pierres fanées
Comprenant qu’un miracle alors s’est opéré
Car il avait dormi cependant cent années.

« Alfus... dit un vieux moine, au nom remémoré,
« Alfus... je me souviens, jadis étant novice,
D’avoir ouï causer de ce frère égaré.

« Ce fut un moine doux qui n’avait pour délice
Que la paix, la prière et l’ardeur d’un saint feu.
Une aube il se perdit en bois, pour bénéfice.

« Bien qu’on cherchât partout, qu’on remuât tout lieu,
Jamais put-on trouver son vestige en ces landes
Et le supposant mort on s’en tenait à Dieu ! »

Alors le Saint levant les bras comme aux offrandes
Mourut, lavé du Doute.
Il fut l’Élu choisi, L’antique moine Alfus des illustres légendes.

Pour nous, selon le gré du ciel, qu’il soit ainsi !

vendredi 17 avril 2009

Parabole 4 : Bouquet de prière !

Voici une courte parabole qu'Évelyne et moi avons eut beaucoup de plaisir à lire et à méditer. Elle est tirée tout simplement du même livre de Chrsitian Curty que les 3 précédente.

LE BOUQUET D’HERBES FOLLES


L’enfant arrivait avec son bouquet de fleurs, de belles fleurs,
de fleurs qu’il croyait belles,
et qu’il avait cueillies ou plutôt ramassées le long d’une prairie,
afin de les offrir à celle qu’il aimait de tout son petit cœur.

Il était là, les lui tendant à bout de bras maladroitement,
gauchement mais amoureusement.
Il ne pouvait faire autrement que d’être gauche tout en aimant.

Il avait pris à pleines mains ce q’il avait trouvé de plus beau le long du chemin…
Il avait donc de belles fleurs mais aussi un tas d’herbes folles et même des fleurs fanées.

Et c’est tout cela qu’il offrait ingénument à celle qu’il aimait :
les herbes folles pêle-mêle avec les fleurs…
et les belles fleurs pêle-mêle avec les fleurs fanées…

Il ne pouvait faire autrement !
Ce qu’il voulait, c’était d’offrir son cœur à travers cette gerbe.
Mais il ne pouvait qu’être gauche tout en aimant.
Car à cinq ans, on ne peut faire autrement.

Plus tard, lorsqu’il aura vingt ans,
il ne cueillera plus lui-même les fleurs qu’il offrira à celle qui possèdera son cœur.
Il les achètera à la vendeuse du quartier et c’est galamment,
dignement qu’il offrira son bouquet qui ne sera fait que de fleurs, de belles fleurs.
Pourvu qu’il offre aussi son cœur comme à cinq ans !

Lors donc que tu offres ton bouquet de prières à ton Dieu que tu aimes,
ne t’inquiète pas trop des idées folles, des pensées vagabondes ni de tes maladresses,
pourvu que tu offres ton cœur !

Prends bien garde de ne faire que réciter d’une voix claire et juste de très belles formules, qui ne seraient que belles mais qui ne jailliraient pas des profondeurs de ton cœur !

Car ce qui plaît à Dieu,
ce n’est pas la beauté de ton geste ni le charme de ta voix ni l’élégance de tes formules, mais ton cœur qui prie et qui aime.

jeudi 16 avril 2009

BENEDICTUS !!!

Aujourd'hui je vous donne une traduction qui me touche beaucoup du cantique de Zacharie que nous chantons aux Laudes pendant la semaine sainte et les dimanches du temps pascal. Cette traduction d'Armand Orty est très réaliste et franchement "christique" ce qui nous le rends plus proche de nos prières quotidiennes. Si je le peux je metterai plus tard une version audio de ce beau chant avec la mélodie très dynamique de J. Berthier. Voici donc le texte que vous pourrait méditer à loisir. Bonne lectio divina !!!


CANTIQUE DE ZACHARIE


Bénis soit Dieu, Roi d’Israël, voici pour nous Sa visite;
Il vient sauver son peuple élu, du mal toujours le rachète.

Pour délivrer tous ses enfants, Il fait lever la puissance;
Dans la maison du roi David, l’ami resté très fidèle.

Les saints prophètes l’ont prédit, depuis les temps très antiques;
C’est Dieu qui donne le Sauveur, toujours selon Sa promesse.

Voici qu’Il vient nous délivrer, des mains qui portent la haine;
Il se souvient de la bonté qu’Il eut jadis pour nos pères.

Il a promis avec serment, juré aux saints Patriarches;
De nous sauver de l’ennemi, chassant ainsi toute crainte.

Sauvés par Lui, nous servirons devant Sa Face admirable;
Selon le droit; la sainteté, au long des jours de nos vies.

Voici ton nom, petit enfant : « Vaillant prophète du Verbe »;
Tu marcheras devant ton Dieu, prépare-lui la voie droite.

Proclame alors au peuple élu que Dieu lui donne la grâce :
Il vient remettre les péchés, à tous ses fils Il pardonne.

Quand Dieu nous montre sa bonté, Son cœur empli de tendresse;
Voici d’en-haut le Christ vivant, joyeux soleil qui se lève :

Lumière sainte pour les morts, assis parmi les ténèbres :
Dirige-nous vers l’Éternel, la douce paix du Royaume.

AMEN !

vendredi 10 avril 2009

TRIDUUM PASCAL - 1


Je regroupe aujourd'hui 3 textes pour le triduum pascal. C'est que samedi et dimanche je serait auprès des miens à Rimouski et comme je ne suis pas sûr d'être en mesure de publier ces textes en ligne, je m'y prend un peu en avance. Que cette triade poétique vous apporte l'illumination de vos âmes et enflamme vos coeurs ! Pour ce saint jour de la Mort du Christ, je soumet à votre contemplation un 1er poème d'Émile Nelligan qui nous dévoile le secret du Roi !


LA RÉPONSE DU CRUCIFIX !

En expirant sur l'arbre affreux du Golgotha,
De quel regret ton âme, ô Christ, fut-elle pleine?
Était-ce de laisse Marie et Madeleine
Et les autres, au roc où la Croix se planta?

Quand le funèbre choeur sans Toi se lamenta,
Et que les clous crispaient tes mains; quand, par la plaine,
Ton âme eut dispersé la fleur de son haleine,
Devançant ton essor vers le céleste État;

Quel fut ce grand soupir de tristesse infinie
Qui s'exhala de Toi lorsque, l'oeuvre finie,
Tu t'apprêtais enfin à regagner le But?

Me dévoileras-tu cet intime mystère?
-- Ce fut de ne pouvoir, jeune homme, le fiel bu,
Serrer contre mon coeur mes bourreaux sur la terre!


TRIDUUM PASCAL - 2


Pour ce saint samedi marquer par l'attente, je vous propose une promenade méditative dans une petite chapelle en ruine en compagnie de notre poête Émile Nelligan!


PETIT VITRAIL


Jésus à barbe blonde, aux yeux de saphir tendre,
Sourit dans un vitrail ancien du défunt choeur
Parmi le vol sacré des chérubins en choeur
Qui se penchent vers Lui pour l'aimer et l'entendre.
Des oiseaux de Sion aux claires ailes en calmes
Sont là dans le soleil qui poudroie en délire,
Et c'est doux comme un vers de maître sur la lyre,
De voir ainsi, parmi l'arabesque des palmes,
Dans ce petit vitrail ou le soir va descendre,
Sourire, en sa bonté mystique, au fond du choeur,
Le Christ à barbe d’or, aux yeux de saphir tendre.

TRIDUUM PASCAL - 3


Pour ce glorieux matin pascal, voici un 3e poème d'Émile Nelligan pour mous transporter dans l'intimisme mystère de la communion pascale. CHRIST EST RESSUSCITÉ, ALLÉLUIA ALLÉLUIA ! OUI IL EST VRAIMENT RESSUSCITÉ, ALLÉLUIA ALLÉLUIA !!!


COMMUNION PASCAL


Douceur, douceur mystique! Ô la douceur qui pleut!
Est-ce que dans nos coeurs est tombé le ciel bleu?

Tout le ciel, ce dimanche, à la messe de Pâques,
Dissipant le brouillard des tristesses opaques;

Plein d'Archanges, porteurs triomphaux d'encensoir,
Porteurs d'urnes de paix, porteurs d'urnes d'espoirs;

Aux son du récital de Cécile la sainte,
Que l'orgue répercute en la pieuse enceinte,

Serait-ce qu'un nouvel Éden s'opère en nous,
Pendant que le Sanctus nous prosterne à genoux?

Et pendant que nos yeux, sous les lueurs rosées,
Deviennent miroirs d'âmes séraphisées,

Sous le matin joyeux, parmi les vitraux peints
Dont la gloire s'allie au nimbe d'or des saints?

Douceur, d'ou nous viens-tu, religieux mystère,
Extase qui nous fait étrangers à la terre?

Ô Foi! N'est-ce pas l'heure adorable ou le Christ
Étant ressuscité, selon qu'il est écrit,

Ressuscite pour Lui nos âmes amorties
Sous les petits soleils des pascales hosties?

mercredi 8 avril 2009

Psaume 23, chapitre 5

Chapitre 5
"Il restaure mon âme
"



Ce verset, comme les autres, est moins incongrue qu’il peut sembler à première vue. Les animaux peuvent être victime d’abattement tout comme nous. La psychologie de nos chères brebis présentes des parallèles intéressants avec la nôtre. Voyons d’un peu plus prêt ce qui en est. En « jargon » anglais des bergers on parle de brebis abattue ou encore renversée pour désigner celle qui s’est renversée sur le dos et qui ne peut plus se remettre toute seule sur ses pattes. Cette triste scène ressemble beaucoup à celle d’une tortue sur le dos. Elle est apeurée et découragée. Si elle n’est pas secourue dans quelques heures par temps chaud ou quelques jours par temps froid, on peut déjà la « décompter ». La seule issue possible, sans l’intervention du berger, ne peut être que la mort. C’est la première raison qui motive le recomptage constant du troupeau par le pasteur. Ceci est tellement vrai que même les prédateur (bussards, coyotes ou autres) recherchent hardiment ces brebis sur le dos (elles sont une proie de choix).

Souvent cela se passe ainsi; la brebis ce couche sur le côté pour se tendre un peu et elle perds l’équilibre à cause d’un accident du terrain et se retrouve sur le dos. En ce débattant pour se relever, elle provoque la concentration de gaz dans sa panse. À mesure que la pression interne augmente, ces gaz ralenti et éventuellement peuvent arrêter la circulation sanguine. À l’image de la magnifique parabole des 99 brebis sauvent et l’unique qui est perdu, on peut comprendre la source de tension permanente qui peut règne dans la tête et le cœur des pâtres. Quand cela arrivait dans mon troupeau, je recherchais anxieusement ma bête égarée. Lorsque que je la retrouvais, je m’empressais de la rouler sur le côté pour la relever et pour soulager la pression des gaz dans sa panse. Je devais ensuite la maintenir sur ces pattes en la tenant tout contre moi. Ensuite elle retrouvait graduellement son équilibre et sa marche devenait de plus en plus assurée. Tout le temps que je m’occupais d’elle, je la cajolais et la grondais tout à la fois, car j’étais à la fois craintif (pour sa santé) et joyeux de l’avoir retrouvé à temps. Quand elle était rétablit elle retournait d’elle-même, au sein du troupeau, pacifiée. C’est tout ceci qu’évoque pour moi le verset que l’on médite dans ce chapitre.

Chez les chrétiens, beaucoup pensent que les revers de fortune sont un signe de la malédiction de Dieu. Il n’en est aucunement ainsi. Bien au contraire. Dieu est notre véritable Berger et Il se montre aussi anxieux et compatissant envers sa brebis qui est renversée que je l’étais moi-même pour la mienne. On ne voit que ça dans les évangiles, sa compassion pour les faibles et les réprouvés de nos sociétés. Prenons par exemple la finale de Jean où Jésus se « rapproche » de Pierre et relève ce dernier après sa terrible nuit dans la tentation.

Admettons-le sans fausse pudeur, il nous arrive souvent, malgré nos bonnes intentions, de nous retrouvé comme la brebis renversée dans notre quotidien. Souvent il nous arrive de succomber alors qu’on se croit sans peurs et sans reproches. Comme la brebis qui cherche à jouir d’un creux idéale pour prendre ses aises, on cherche parfois les situations confortables à l’abri de toute contraintes. À cause de notre assurance trop grande on se laisse tomber sur le dos et avant que n’en prennent garde on est « renversé ». C’est pourquoi notre Bon Berger nous conduit parfois dans des pâturages qui ne nous semblent pas aussi douillette qu’on le souhaiterai. Une vie plus simple et modeste est parfois mieux que la vie qui nous donne la délicieuse ivresse « d’être arrivée ».

Un autre raison que porte les brebis a se renversées est qu’elles sont trop chargées de laine. Ici l’analogie va de soi. Tout le matériel dont on a l’impression qui font partie de soi sont en faite que des ajout. La solution est simple et radical, la tonde. C’est une tâche ardu pour le berger et déplaisante pour les bêtes sur le coup. Mais après, quel soulagement et quelle « restauration ». Car souvent la laine est pleine de tiques, de boues et elle est lourde de poussière ou d’eau. La brebis même meurtrit quelque peut est joyeuse et se sens plus libre. Vous me voyez venir, j’en suis sûr, avec mes bottes de 7 lieux. ;)

La troisième raison habituelle de nos brebis renversées est un surplus de poids. Ici encore nous retrouvons nos bons amis bien pensant qui se pensent « arrivés » à cause de leurs réussites. Nos bons chrétiens se gonflent d’orgueil à cause de leurs situations privilégiées et ils en oublient l’essentiel; qui est que leur fortune n’est pas nécessairement un signe de santé spirituel ou un critère de réelle piété. Parfois, pour notre bien propre, Il peut nous imposer un régime sévère ou une dure discipline. Il faut apprendre la confiance et voir au-delà des apparences. Rien ne me restaure mieux que cette intime conviction que : « Dieu sait ce qu’Il fait avec moi ».

samedi 4 avril 2009

Le Silence de l'Amen !!!


J'ai trouvé ce magnifique voeu dans le site d'Évelyne ! Quel beau texte pour ouvrir la semaine sainte. Très chère soit bénis pour cette petite douceur que tu me procure pour ce temps sacré. Bisous doux !


Voeu de conformité à la volonté de Dieu.


Seigneur, mon Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité Sainte et Adorable, Toi qui peut tout, m'appuyant sur les mérites infinis de Jésus mon Sauveur, espérant en ta Grâce, ton Secours, ta Bonté et ta Force qui ne peuvent me manquer, et comptant sur le soutien de Marie, de Joseph, de mon ange gardien, de mes saints patrons et de tous les saints, et, nonobstant mes nombreuses faiblesses et imperfections quotidiennes, je fais voeu de chercher à connaître toujours mieux tes volontés et tes désirs et à m'y conformer autant que j'en serai capable.

Pour devenir chaque jour plus apte à accomplir ce voeu, comme Marie et Joseph à Bethléem, je laisserai briller sur moi la Sainte-Face du Verbe de Dieu qui s'est incarné afin d'être notre Frère et notre Sauveur. Par le reflet de l'Ame de cet Homme-Dieu, Ame qui éclaire ce Visage bien-aimé du Christ Crucifié et Ressuscité de la Lumière de Gloire qui l'habite, je me laisserai imprégner du Silence et de l'Amen qui font de la vie de son Ame une seule et même chose avec Dieu. Par l'action du rayonnement de la Divinité qui émane de cette Sainte-Face, je me laisserai transfigurer peu à peu par Jésus, pour devenir par lui, avec Lui, et en lui, Image de la substance divine et Miroir de la splendeur de 'la gloire de Dieu. Caché avec Marie, dans lé Sacré-Coeur de Jésus, je chercherai chaque jour à communier à son Silence divin et à participer par toute ma vie à son Amen éternel afin de devenir, à l'imitation de la Vierge Marie et de St-Joseph, pleinement et à chaque instant Son propre Amen et Son propre Silence dans chaque ici-maintenant de ma vie.

Pour mieux accomplir ce voeu, je dépose, mon Dieu, dans vos mains de Père et d'époux mon corps et mon âme, mon intelligence, mon jugement et mon raisonnement, ma mémoire, mon imagination, ma volonté, mon libre arbitre, ma liberté et tout ce que je suis, vous laissant "carte blanche" pour agir à chaque instant, envers moi, à votre guise et selon votre bon plaisir. Je fais voeu de chercher à toujours bien vous servir et à devenir, par l'action de votre Grâce, totale disponibilité entre vos mains bienveillantes.

Mon Dieu, dans la mesure de mon plus grand bien et de ta plus grande gloire, ne me laisse jamais succomber à la tentation de te désobéir ou à celle de fuir ta Sagesse qui nous fait connaître les désirs de ton coeur. Cependant, si par mégarde, par faiblesse ou même par malice, j'en venais à m'éloigner de tes pensées et de tes voies, je t'en prie, pour l'honneur de ton Nom, et à cause de ton infinie bonté, reste le Dieu fidèle que Tu as toujours été envers moi, et en raison du prix payé par ton Fils qui a versé son sang pour le rachat de mon âme, viens me chercher là où je serai descendu. Quelque soit la misère de ma condition, l'immensité de mes fautes, et quelque soit le remède dont Tu doives te servir pour me ramener à Toi, je t'en prie, ne m'abandonne pas et par les soins de ton Amour que je guérisse et redevienne le Fils que tu as voulu et espéré avoir quand tu m'as conçu dans ton Amour infini.

Pour accomplir ce voeu le plus fidèlement possible daigne Père et Epoux bien-aimé, confier mon âme aux soins maternels de Marie ma Reine, ma Mère et mon Modèle et de St-Joseph son époux. Que par eux et avec eux, cachée dans le Coeur de Jésus au Centre de l'Amour, mon âme apprenne sous l'action de l'Esprit-Saint, à vivre au plus intime du Silence de l'Amen de l'Ame de ton Fils bien-aimé Jésus et à devenir avec Marie, au cœur de la Trinité, fille, épouse, soeur et mère de Dieu.

Puisses-tu, mon Dieu m'accorder cette grâce jusqu'à ce que j'aie le bonheur d'habiter pour toujours en ta maison. Fais luire sur moi ta Sainte Face pour que je ne puisse plus t'offenser et pour qu'à chaque instant je sache et veuille bien te dire: "Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté".

AMEN

jeudi 2 avril 2009

Parabole " 3 " = LE BOOMERANG

La bête était là, face à l’homme, dangereuse, menaçante…
et l’homme n’avait qu’une arme inoffensive, dérisoire, un simple jet de bois.

Mais cette arme n’était inoffensive qu’en apparence!
Car lancée avec adresse et force elle pouvait assommer et de plus c’était l’arme la plus précieuse qu’un homme jamais pût posséder, car elle était douée de l’étonnante propriété de revenir entre les mains de l’homme, chaque fois qu’elle était jetée avec dextérité.

La bête était trop forte pour qu’il pût la tuer; mais il pouvait du moins la menacer et finalement la chasser.
Et c’est bien ce qu’il fit.

Car si la bête ne redoutait pas l’homme, quand il n’avait rien dans les mains,
elle avait peur du moins de cet étrange bout de bois, quasi magique, qui venait la frapper de plein front avec puissance et qui retournait chaque fois entre les mains de l’homme.

Et plus fortement l’homme lançait son jet, et plus rapidement son arme lui revenait…
si bien que la bête, médusée, et tout en hurlant sa colère ou sa peur,
finit par reculer et par s’enfuir…


… … … … … … … … … … …


Eh bien, c’est un peu ce qu’il en est de l’homme qui se croit civilisé tout autant que du primitif, quant à ce qui porte en lui de pensées importunes ou d’émotions profondes,
Comme aussi d’obsessions et d’agressivités!

Si tu rejettes, en effet, vivement de ton cœur ce qui en toi est chargé d’émotions ou d’attraits, qu’il s’agisse de pensées ou d’images, sache bien que ces émotions te reviendront toujours, comme revient le boomerang entre les mains de son propriétaire.

Elles te reviendront, chargées de leur énergie propre, mais en outre chaque fois grossies de l’énergie que toi-même tu auras dépensée pour les expulser de ton cœur.

Et plus tu mettras d’impatience et d’énervement à chasser de ton attention tout ce qui vient troubler ta paix sous forme de pensées amères de rancunes, de colère ou d’indignation…
et plus vite cela te reviendra avec la même impatience, la même irritation que toi-même tu auras mises à les écarter de ta route.

Si bien que plus tu les chasseras de manière impulsive et nerveuse et plus vite tu t’épuiseras, cependant que tes propres obsessions continueront d’accumuler de l’énergie,
celle-là même que tu auras dépensée, jusqu’à ce que n’en pouvant plus toi-même il arrivera un moment où tu seras vaincu par elles.

Aussi sois toujours bon envers toi-même, en mettant de la patience et beaucoup de douceur à écarter de ton cœur tout ce qui t’importune, qu’il s’agisse de pensées folâtres et inutiles, de rêves impossibles, de jalousies ou d’ambitions ou de forces agressives, de colères et de rancunes.

Alors tu feras ainsi une ample provision de patience et de force d’âme dont tu auras toujours besoin au temps des mauvais jours, tandis que ton agressivité, vieillissant, perdra peu à peu de sa propre vigueur!
Car le douceur et la ponté contiennent toujours plus d’énergie que l’impatience et que l’aigreur!