Chapitre 5
"Il restaure mon âme "
Ce verset, comme les autres, est moins incongrue qu’il peut sembler à première vue. Les animaux peuvent être victime d’abattement tout comme nous. La psychologie de nos chères brebis présentes des parallèles intéressants avec la nôtre. Voyons d’un peu plus prêt ce qui en est. En « jargon » anglais des bergers on parle de brebis abattue ou encore renversée pour désigner celle qui s’est renversée sur le dos et qui ne peut plus se remettre toute seule sur ses pattes. Cette triste scène ressemble beaucoup à celle d’une tortue sur le dos. Elle est apeurée et découragée. Si elle n’est pas secourue dans quelques heures par temps chaud ou quelques jours par temps froid, on peut déjà la « décompter ». La seule issue possible, sans l’intervention du berger, ne peut être que la mort. C’est la première raison qui motive le recomptage constant du troupeau par le pasteur. Ceci est tellement vrai que même les prédateur (bussards, coyotes ou autres) recherchent hardiment ces brebis sur le dos (elles sont une proie de choix).
Souvent cela se passe ainsi; la brebis ce couche sur le côté pour se tendre un peu et elle perds l’équilibre à cause d’un accident du terrain et se retrouve sur le dos. En ce débattant pour se relever, elle provoque la concentration de gaz dans sa panse. À mesure que la pression interne augmente, ces gaz ralenti et éventuellement peuvent arrêter la circulation sanguine. À l’image de la magnifique parabole des 99 brebis sauvent et l’unique qui est perdu, on peut comprendre la source de tension permanente qui peut règne dans la tête et le cœur des pâtres. Quand cela arrivait dans mon troupeau, je recherchais anxieusement ma bête égarée. Lorsque que je la retrouvais, je m’empressais de la rouler sur le côté pour la relever et pour soulager la pression des gaz dans sa panse. Je devais ensuite la maintenir sur ces pattes en la tenant tout contre moi. Ensuite elle retrouvait graduellement son équilibre et sa marche devenait de plus en plus assurée. Tout le temps que je m’occupais d’elle, je la cajolais et la grondais tout à la fois, car j’étais à la fois craintif (pour sa santé) et joyeux de l’avoir retrouvé à temps. Quand elle était rétablit elle retournait d’elle-même, au sein du troupeau, pacifiée. C’est tout ceci qu’évoque pour moi le verset que l’on médite dans ce chapitre.
Chez les chrétiens, beaucoup pensent que les revers de fortune sont un signe de la malédiction de Dieu. Il n’en est aucunement ainsi. Bien au contraire. Dieu est notre véritable Berger et Il se montre aussi anxieux et compatissant envers sa brebis qui est renversée que je l’étais moi-même pour la mienne. On ne voit que ça dans les évangiles, sa compassion pour les faibles et les réprouvés de nos sociétés. Prenons par exemple la finale de Jean où Jésus se « rapproche » de Pierre et relève ce dernier après sa terrible nuit dans la tentation.
Admettons-le sans fausse pudeur, il nous arrive souvent, malgré nos bonnes intentions, de nous retrouvé comme la brebis renversée dans notre quotidien. Souvent il nous arrive de succomber alors qu’on se croit sans peurs et sans reproches. Comme la brebis qui cherche à jouir d’un creux idéale pour prendre ses aises, on cherche parfois les situations confortables à l’abri de toute contraintes. À cause de notre assurance trop grande on se laisse tomber sur le dos et avant que n’en prennent garde on est « renversé ». C’est pourquoi notre Bon Berger nous conduit parfois dans des pâturages qui ne nous semblent pas aussi douillette qu’on le souhaiterai. Une vie plus simple et modeste est parfois mieux que la vie qui nous donne la délicieuse ivresse « d’être arrivée ».
Un autre raison que porte les brebis a se renversées est qu’elles sont trop chargées de laine. Ici l’analogie va de soi. Tout le matériel dont on a l’impression qui font partie de soi sont en faite que des ajout. La solution est simple et radical, la tonde. C’est une tâche ardu pour le berger et déplaisante pour les bêtes sur le coup. Mais après, quel soulagement et quelle « restauration ». Car souvent la laine est pleine de tiques, de boues et elle est lourde de poussière ou d’eau. La brebis même meurtrit quelque peut est joyeuse et se sens plus libre. Vous me voyez venir, j’en suis sûr, avec mes bottes de 7 lieux. ;)
La troisième raison habituelle de nos brebis renversées est un surplus de poids. Ici encore nous retrouvons nos bons amis bien pensant qui se pensent « arrivés » à cause de leurs réussites. Nos bons chrétiens se gonflent d’orgueil à cause de leurs situations privilégiées et ils en oublient l’essentiel; qui est que leur fortune n’est pas nécessairement un signe de santé spirituel ou un critère de réelle piété. Parfois, pour notre bien propre, Il peut nous imposer un régime sévère ou une dure discipline. Il faut apprendre la confiance et voir au-delà des apparences. Rien ne me restaure mieux que cette intime conviction que : « Dieu sait ce qu’Il fait avec moi ».
mercredi 8 avril 2009
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