vendredi 17 avril 2009

Parabole 4 : Bouquet de prière !

Voici une courte parabole qu'Évelyne et moi avons eut beaucoup de plaisir à lire et à méditer. Elle est tirée tout simplement du même livre de Chrsitian Curty que les 3 précédente.

LE BOUQUET D’HERBES FOLLES


L’enfant arrivait avec son bouquet de fleurs, de belles fleurs,
de fleurs qu’il croyait belles,
et qu’il avait cueillies ou plutôt ramassées le long d’une prairie,
afin de les offrir à celle qu’il aimait de tout son petit cœur.

Il était là, les lui tendant à bout de bras maladroitement,
gauchement mais amoureusement.
Il ne pouvait faire autrement que d’être gauche tout en aimant.

Il avait pris à pleines mains ce q’il avait trouvé de plus beau le long du chemin…
Il avait donc de belles fleurs mais aussi un tas d’herbes folles et même des fleurs fanées.

Et c’est tout cela qu’il offrait ingénument à celle qu’il aimait :
les herbes folles pêle-mêle avec les fleurs…
et les belles fleurs pêle-mêle avec les fleurs fanées…

Il ne pouvait faire autrement !
Ce qu’il voulait, c’était d’offrir son cœur à travers cette gerbe.
Mais il ne pouvait qu’être gauche tout en aimant.
Car à cinq ans, on ne peut faire autrement.

Plus tard, lorsqu’il aura vingt ans,
il ne cueillera plus lui-même les fleurs qu’il offrira à celle qui possèdera son cœur.
Il les achètera à la vendeuse du quartier et c’est galamment,
dignement qu’il offrira son bouquet qui ne sera fait que de fleurs, de belles fleurs.
Pourvu qu’il offre aussi son cœur comme à cinq ans !

Lors donc que tu offres ton bouquet de prières à ton Dieu que tu aimes,
ne t’inquiète pas trop des idées folles, des pensées vagabondes ni de tes maladresses,
pourvu que tu offres ton cœur !

Prends bien garde de ne faire que réciter d’une voix claire et juste de très belles formules, qui ne seraient que belles mais qui ne jailliraient pas des profondeurs de ton cœur !

Car ce qui plaît à Dieu,
ce n’est pas la beauté de ton geste ni le charme de ta voix ni l’élégance de tes formules, mais ton cœur qui prie et qui aime.